Cette solution est parfois utilisée sur les chantiers de Génie Civil dont les diamètres de pieux sont importants (supérieur à 1 mètre) et réalisés avec la technique de forage avec tubage. Elle donne d’excellents résultats… en laboratoire !
Elle consiste à couler une quantité de béton très largement supérieur à celle destinée théoriquement à la partie à recéper. Le débordement qu’il entraine a pour objectif d’éliminer la partie de béton souillée et impropre à la construction.
Cette solution donne d’excellents résultats…… En laboratoire !
MAIS ATTENTION sur le chantier ! « Les chemins de l’enfer sont pavés de bonnes intentions » :
Le recépage par débordement n’est envisageable que lorsque l’on est certain que la hauteur de recépage n’est pas trop importante. La plateforme doit être également plane pour éviter l’écoulement du débordement sur des têtes de pieux en aval.
Et les contraintes ne manquent pas :
- Les opérateurs travaillent les pieds dans le béton, ce qui rend le travail pénible, surtout en été ou le béton prend très rapidement,
- Le béton en débordement doit être évacué dans les minutes qui suivent,
- Les pieux doivent être suffisamment espacés pour ne pas recouler du béton pollué sur les têtes de pieux fraichement terminés,
- Les aciers en attente non protégés devront être décapés de la laitance à l’aide d’une brosse métallique (travail long et fastidieux),
- Une finition au marteau piqueur est nécessaire pour retrouver les limites dimensionnelles des têtes de pieux.
- Rapidité, réactivité, et minutie doivent être impérativement assurées, (et sur un chantier, ce n’est pas gagné !). Cette opération est aussi délicate que surveiller du lait sur le feu. Le moindre manque de coordination peut se transformer en jeu de dominos !!!!
