Cette technique de recépage apparemment « sympathique » a eu un certain succès, il y a une vingtaine d’années… Mais les inconvénients associés ont rapidement dissuadé les utilisateurs de persévérer. Sans être totalement abandonnée, elle est en voie d’extinction. Comment ça marche ?
Comment ça marche ?
Les aciers doivent préalablement être protégés par une gaine en mousse.
Une fois le terrassement réalisé et la tête de pieu dégagée sur la hauteur à recéper, on positionne à l’aide d’une pelle mécanique et à 30 cm de la tête, un bracelet muni de maillons amovibles dont le nombre correspond au diamètre du pieu.
Chaque maillon est muni d’un vérin hydraulique qui, actionnés simultanément, viennent exercer une pression horizontale, telle un cisaillement, qui va éclater la tête du pieu à recéper.
En réalité de nombreux problèmes se posent au moment de sa réalisation :
Lorsque la tête du pieu présente des excroissances, (ce qui est souvent le cas), il n’est plus possible de positionner le bracelet sans, au préalable, casser celles-ci au marteau piqueur,
- Il est impossible de traiter des diamètres de pieux inférieur à 400 mm et supérieur à 1200 mm, ce qui limite considérablement son utilisation.
- Lorsqu’un acier se trouve au droit d’un des vérins, celui se tord et rend l’extraction du bloc difficile voire impossible. De plus il est fort probable que l’on soit obligé de le remplacer à l’aide d’un scellement dans un trou qu’il aura fallu forer.
- Il est impossible de recéper une hauteur de béton supérieur à 30 cm en une seule opération. Ceci impose donc de les multiplier autant que de hauteurs de 30 cm, synonyme de nombreuses manipulations selon la hauteur à recéper.
- A chaque tranche de 30 cm, la coupe n’est pas horizontale. Elle forme un cône au centre du pieu dont l’importance est proportionnelle au nombre de passes nécessaires. Il faudra impérativement venir casser manuellement cette sorte de pain de sucre au marteau piqueur au milieu des aciers ce qui rend ce travail particulièrement périlleux.